1. |
Un coeur
03:30
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UN CŒUR
J’avais tant à cœur de glisser sur
la vague
Que n’ai-je vu l’heure et la nuit
qui nous rattrape
On verra plus tard, mais plus
tard n’existe pas
Et vient le départ, alors on n’a
plus le choix
Pour peu qu’on se taise
Pour peu qu’on entende
Il me reste un cœur qui bat...
Une nouvelle poitrine ressent
frapper à ma place
Bouture à l’abri, il palpite et me
remplace
Et comme il s’éloigne, soudain je
n’existe pas
La vie que je donne continuera
sans moi
Pour peu qu’on se taise
Pour peu qu’on entende
Il me reste un cœur qui bat...
Il faut se tourner vers ceux qui
attendent
- Réparer les vivants ! -
C’est ce qu’il reste de moi
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2. |
Un homme
03:03
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UN HOMME
Si tu restes debout
Quand tout s’écroule autour
Maître de toi jusqu’au bout
Quand tous les autres doutent
Si tu sais rencontrer
Victoire et défaite
Si ne saurait te blesser
Aucun ami ni traître
Mieux que la chance, les dieux,
les reines
Plus que la gloire ou les rois
Tu verras...
Si tu sais être sage
Rester fort mais tendre
Sans haine, garder ton courage
Pour lutter, te défendre
Si sachant qu’on te ment,
Tu sais ne pas mentir
Si tu aimes rêver sans
Laisser le rêve t’asservir
Mieux que la chance, les dieux,
les reines
Plus que la gloire ou les rois
Alors la Terre sera tienne
Et mieux encore que tout cela
Si tu sais recommencer
Sans même un soupir
Tout perdre mais ramasser
Et te mettre à rebâtir
Mieux que la chance, les dieux,
les reines
Plus que la gloire ou les rois
Alors la Terre sera tienne
Et mieux encore que tout cela
Alors mon fils tu seras...
Un Homme
Voilà ce qui en nous résonne,
Alors mon fils tu seras...
Un Homme
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3. |
Karma
03:08
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KARMA
On ne dit pas
Comment reviendra
Ce qu’on a semé
Ce qui ne nous tue pas nous
rend plus... Muets
Devant l’arbre tombé
On n’entend plus la forêt qui
pousse
Des appels au secours
Ce qui ne nous tue pas nous
rend plus... Sourds
Au nom de la loi
La loi du Karma
On avait vu les saisons changer,
La maison qui brûle, la fumée
Sans retour de bâton
Ce qui ne nous tue pas nous
rend plus... Aveugles
Laissons la glace fondre
Après nous le déluge ?
Oui mais pour l’heure
Ce qui nous tuera ne nous fait
pas peur
Au nom de la loi
La loi du Karma
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4. |
Chair
03:30
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CHAIR
Cette façon d’être
Reparaître
Si belle et super...
Superficielle
C’est l’aveu même
De faiblesse
Te risquer à faire l’affaire
Mais pas mieux dans ta peau
Chair...
Cherche à sauver ta peau
Tout se résume à la chair
Vaine quête
Pour quoi faire... faire peau
neuve ?
On ne se refait pas
Tout se perd
Les corps, l’écorce... Non, pas la
peine
De vendre chèrement ta peau
Chair...
Cherche à sauver ta peau
Tout se résume à la chair
À tuer le temps surtout
Avant qu’il ait ta peau
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5. |
Petite mort
03:24
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PETITE MORT
On s’effleure
de caresses qui font perler la
peau
On se perd
puis on se rapproche aussitôt
Il me reste
le goût qui t’avait fait cambrer le
dos
Retiens-moi
Et frôle-moi encore un peu
plus...
Fort
On sait que c’est le feu qui nous
dévore
Le ciel avant l’heure, moi j’en
veux encore
On se balance en un dernier
essor
Vivre à deux notre petite mort
On se donne
à nos corps dépendants, corps
confondus
On s’abandonne
aux charmes des chairs
éperdues
Ultimes gestes,
ça crépite au creux du ventre et
s’insinue
Nous enlace
Et creuse les reins de plus en
plus...
Fort
On sait que c’est le feu qui nous
dévore
Le ciel avant l’heure, moi j’en
veux encore
On se balance en un dernier
essor
Vivre à deux notre petite mort
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6. |
Le convoi
04:12
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LE CONVOI
A rattraper des aiguilles qui
tournent en rond
Du temps perdu à courir, on en
a des wagons
Comme les autres, j’ai suivi,
jusqu’en dernière classe
Personne ne peut plus partir et
moi je cherche, je cherche en
vain ma place
Ça fait longtemps qu’on roule
sans regarder dehors
On avance, on fonce, on sait où
ça nous mène
Pas d’alarme ou d’annonce,
contre nature humaine
On fait bien tout ce qu’on veut,
folie sans contrôleur
Mais tout va pour le mieux, tant
qu’il y a du carburant dans le
moteur
Ça fait longtemps qu’on roule
sans regarder dehors
On a baissé les yeux, on cherche
les responsables
Jamais aucun aveu, on plaide
non-coupable
Faut-il encore plus vite, qu’on
aille dans le mur
Qu’on se presse, se précipite au
bout du rail, à toute allure
Il y a trop longtemps qu’on roule
sans regarder dehors !
Puisqu’on accélère encore,
Sur le mauvais chemin
Qu’est-ce qu’on peut faire alors,
A part sauter, à part sauter du
train
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7. |
Le remède
03:08
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LE REMÈDE
J’ai griffé la Terre
Qu’avait-elle à donner
Aux suivants
Mes enfants
Personne n’avait songé
Loin de la gâchette
On ne voit pas l’effet
On s’entête
On regrette
Chaque balle dans le pied
Besoin d’aide
Sûr, non ? Besoin de rien ?
La promesse antidote, rassure-
toi,
Tout vient à point
Le remède
Rien à faire, est à portée de
main
Le remède
Sans rien faire, c’est pour
demain
Comme on se rachète
On croit calmer le feu
S'évertue
Se tue
À souffler sur les braises
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8. |
Feu
03:32
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FEU
Chasser le naturel
Il revient une étincelle
Attise bien qui veut
Jeter de l’huile sur le feu
Cette envie qui frappe
Brûler trop vite les étapes
S’enflammer tant qu’on peut
Plutôt que de vivre à petit feu
Feu !
Embrase-moi pour faire
Moi le pétrole, toi l’incendiaire
Même pas froid aux yeux
On n’y verra rien que du feu
Quand tu te balances
On dirait des flammes qui
dansent
Et moi je brûle de
De jouer avec le feu
Feu !
Je brûle
Ça me consume
Je suis en feu
En feu
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9. |
Numéro 3
03:36
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NUMÉRO 3
Des regards amusés,
des mots jetés pour blesser
Aux premiers coups portés
sur mes yeux maquillés
Je ne suis pas une erreur
tout ça vous fait trop peur
Je voulais avoir le choix
Nouveau genre, numéro 3
Je voulais devenir moi
La nature a trébuché,
et je l’ai rattrapée
Renaissance opérée :
la bonne identité
Je n’ai pas fait d’erreur
vous ne me ferez plus peur
Je voulais avoir le choix
Nouveau genre, numéro 3
Je voulais devenir moi
Qu’on me laisse renaître moi
Au fond ce n’est pas grand chose
Un petit garçon... Jeune homme
Devenu femme
Pas vraiment métamorphose
Ni évolution
C’était en somme devenir moi
Renaître moi
Être moi
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10. |
La machine
02:57
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LA MACHINE
Et voilà que la machine
Pense mieux que moi
Comme un frisson dans l’échine
Suis-je l’esclave ou bien le roi ?
Péril artificiel ou fidèle alliée
Peu importe tant qu’elle opère
Mieux que l’homme qui se perd
Dans ses pensées
En un geste machinal
Que la main qui me retienne
La deus ex machina
Soit la plus humaine
Et voilà que la machine
Est ma petite voix
Grain de sable qui patine
Les rouages d’origine
Conscience logicielle, égos reliés
Engrenages dans ma tête
Et voilà qu’elle devient mon
maître
A penser
En un geste machinal
Que la main qui me retienne
La deus ex machina
Soit la plus humaine
Et au moment de déconnecter je
sais qu’elle me rendra
La pareille
Elle de sauver, de garder tout ce
qui fait que je suis moi
Et voilà que je deviens
immortel !
En un geste machinal
Que la main qui me retienne
La deus ex machina
Soit encore la plus humaine
Plus humaine que moi
Encore humaine
Plus humaine que moi
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11. |
Contrôle
04:33
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CONTRÔLE
Tout à l’envie d’avoir, je reste
possédé
Entre les pubs, à me croire,
plébiscité
Tentation, je me soumets, j’ai
vendu ma liberté
Je n’aurai plus à y penser,
sommé de consommer
Tout à l’envie d’être, comblé,
sécurisé
Penché à ces fenêtres, sur ou
désinformés
Toi qui d’un rien m’obsèdes
Ta loi fait nécessité
Toi qui me tiens, m’observes
J’ai déjà cédé !
Suivre
Et vivre
Contrôlé
Tente-moi que je cède
Suivre
Et vivre
Contrôlé
Tente-moi que je cède
Tente-moi encore
Contrôle-moi encore
Tente-moi encore
Contrôle-moi encore
Tente-moi que je cède
Contrôle !
Contrôle ces besoins qui me
possèdent
Tente-moi encore que je cède
Contrôle ces besoins qui me
possèdent
Tente-moi encore que je cède...
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